L’amour frappe par hasard, il est passionnel, destructeur, vorace. Il unit deux êtres et cette union leur confère une force qui leur fait défier n’importe quel obstacle. Parfois, le feu ne prend pas. Les rendez-vous sont manqués. Nous assistons au carnage amoureux. Pourquoi ne cesse-t-on, malgré tout, de courir après l’âme-sœur ? A travers la course effrénée pour trouver notre autre moitié, est-ce vraiment un autre que nous cherchons ou n’allons-nous qu’à la rencontre de nous-mêmes ?

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Dans la pièce de Marion Bouquet, six personnages évoluent dans le huis-clos d’une maison de vacance, une villa familiale où ce cercle d’amis d’enfance se retrouve régulièrement pour des fêtes de fin d’été. Ces moments révèlent les attractions des uns et des autres dans leur innocente fébrilité. Giovanni et Annabella sont jumeaux, ils sont jeunes et plein de vie, ils sont libres, en apparence, ils s’aiment, en secret.

Le projet (ÂME) SOEUR naît d’une recherche sur la façon dont on réceptionne les interdits chez un public de théâtre. De ces tabous ultimes il en est un, celui de l’inceste entre un frère et une soeur, qui a donné lieu à une insolente tragédie de John Ford, Dommage qu’elle soit une putain, en 1633 en Angleterre.

Le texte d’(ÂME) SŒUR, et notre équipe d’aventuriers engagés lèvent le voile sur ce qui est gênant de dire, de voir ou de croire. Porté par une écriture dynamique, rythmé entre scènes courtes et intermèdes utopiques, le texte assume sa réécriture, et paradoxalement sa contextualisation contemporaine.

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